La malette

Aniliss avait enfin trouvé les résidences des garçons. Il ouvrait un peu toutes les portes, presque toutes les chambres étaient vides, c'était assez glauque selon lui. Il en trouva une de style japonaise avec meubles noirs. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas les couleurs, mais le noir, c'est moins salissant et un mec comme lui bah... disons que ça salit :p

*Deux lits, je dois m'attendre à avoir de la compagnie, mais avec toutes les chambres vides, y a pas trop de risques...*

Il vida les poches de sa veste et de son pantalon: deux bières, trois paquets de cigarettes dont un vide, une capote *tiens elle était là elle!*, son portefeuille et une clé. La petite clé qui ouvrait sa malle. Pourtant il ne l'ouvrit même pas. Il décrocha deux sangles et sépara une mallette de la malle. Il posa cette dernière en bas au fond de l'armoire et ouvrit la mallette noire. Il en sortit quelques habits et le rangea sagement. On était encore en pleine journée alors il se rendit en ville.

Bloddy Café

Akjin arriva en courant devant la porte de la chambre où il avait vu la lumière depuis en bas. Il ouvrit la porte, il faisait noir. Il alluma la lumière. Il fut ébloui par cette soudaine clarté. Il entendit un petit bruit sourd, mais le temps que ses yeux s'habituent, il n'y avait plus rien. Il parcourut la chambre de son regard sévère, mais ne voyant rien, il pénétra dans la chambre. Aucun des deux lits n'étaient défaits, mais un petit nid avait été creusé au milieu d'un. Il s'approcha, et vit des poils au milieu du nid.

*soit celui qui est ici à un chat, soit il EST un chat...*

Il se dirigea vers l'armoire, et ouvrit la porte. Il y avait bien quelqu'un d'installé ici. Des vêtements étaient rangés ici. Il y avait également une petite malette noire. Il s'en saisit, mais elle était d'un poids immense. Il la posa sur le lit qui n'avait pas servi, et l'observa. Elle s'ouvrait grâce à une clef. Il sortit de la poche de son pantalon un couteau suisse et chercha ce qui pourrait l'aidé à forcer la serrure. Enfin, il trouva un outil adéquat, et il l'approcha de la malette.

Aniliss entendit quelqu'un se diriger vers sa chambre. Quand l'inconnu alluma la lumière, Ani s'empressa de se réfugier dans un coin pour ne pas être vu.

*Casse toi, bon sang, casse toi!!!!* répétait-il dans sa tête à l'intention de l'homme blond. *Mais vas-y, ouvre mon armoire tant que t'y es!!! t'as que ça à faire? aller, va-t-en....*

Aniliss ne savait plus quoi faire. Il restait caché en attendant que l'homme déguerpisse. Mais lorsqu'il se saisit de la mallette et y approcha son couteau en voulant l'ouvrir, Aniliss bondit hors de sa cachette et lui sauta au visage, toutes griffes sorties.

Akjin fut surprit quand le chat sortit du coin, mais se reprit très vite. Il mit son bras devant son visage juste à temps quand il reçu le chat, ce qui le renversa en arrière. Il se débattit quelques temps, mais il s'en débarassa très vite. Deplus, il eut le temps de sentir son haleine. Elle empestait la bière.

- Cherchez le loup, fouillez dans ses secrets, il sortira... Qui êtes-vous? Que faites vous-là? Comment se fait-il que personne ne m'ai annoncer votre arrivée?? Et ne me regardez pas comme ça, je sais que vous ne savez pas parler, et j'attendrai jusqu'a ce que vous repreniez forme...

Il scruta le chat, s'assit sur le lit et attendit. Au bout d'un moment, quand il eut retrouvé son calme, il ajouta:

- Vous savez, l'alcool est interdit au sein de l'établissement.

Il avait un drôle de petit sourire. Soudain, il se pencha sous le lit du chat et en sortit une cannette de bière et l'ouvrit. Il en but une bonne goulée.

- Santé!! lança-t-il au félin.

Aniliss se fit projeter au sol, l'homme était rapide il ne pourrais jamais l'attaquer de front. De plus sa forme de chat était entre le chaton et le chat adulte, rien de bien puissant -_-...

*Mais chuis pas un loup d'abord....*

Aniliss tenta de s'enfuir mais le blond lui bloquait les sorties à chaque fois, alors il s'assit sur l'autre lit, oreilles baissées, remuant la queue avec énervement. Il se moquait des sermons de l'homme et se jura de continuer à boire quoiqu'il arrive. Mais lorsqu'il se saisit de la canette d'Aniliss et bu, ce dernier explosa et lui sauta encore dessus.

- C'est ma bièèèère!!!! mais seuls des miaulements sauvages lui sortaient de la gueule.

La nuit passa entre disputes et moments de silence interminables. Quand l'aube se pointa, Aniliss reprit peu à peu sa forme humaine. Il tourna le dos à l'homme pour cacher son oeil et ramassa son bandeau tombé à terre pour le remettre. Grâce à sa bonne mémoire il put répondre aux question qui lui avaient été posées plusieurs heures avant. Mais d'abord il se saisit violemment de la canette que l'homme lui avait volée. Malheureusement elle était vide maintenant alors il s'alluma une cigarette.

- Aniliss Kent pour vous servir. Je réside ici et si personne ne vous a prévenu c'est que vos secrétaires sont débiles. Je me suis inscrit ici en bonne et dûe forme, zavez rien à me repprocher. C'est plutôt moi qui devrait gueuler, vous entrez dans ma chambre, allumez la lumière et en plus vous voulez fouiller ma mallette - très mal, ça - et vous osez voler ma précieuse bière... Zavez pas honte?

Akjin attendit qu'il ai reprit totalement forme humaine. Il le regarda un air amusé flottait sur son visage quand le jeune homme lui pris violemment sa cannette des mains. Il prit pourtant l'air surpris, et lui repondit:

- J'ai bien vu l'inscription d'un Aniliss Kent, elle est sur le dessus de la pile, mais comme je suis rentré la semaine dernière, je n'ai pas eu le temps de lire les dossiers des nouveaux arrivants. J'ai une grosse pile de dossier à étudier... Bref, bienvenue!! Je suis le directeur de cet établissement. Par pitié, ne m'appelle pas Monsieur le Directeur, j'ai horreur de ça! Appelle moi Akjin, tout simplement!

Il lui tendit la main avec un sourire avenant, et attendit que l'homme-chat fasse de même. Puis, il ajouta:

- Tu sais, cette résidence est réservée aux élèves. Tous ceux de plus de vingt ans qui travaillent, dorment dans la résidence des professeurs. Une chambre à dû être préparée pour toi si tu as prévenu de ton arrivée. Sinon, notre femme de chambre, Anya, qui devait rentrer aujourd'hui pourra peut-être vous en préparer une vite fait. Sinon, adressez-vous à sa remplaçante. Sur-ce, bonne journée!!

Il fit quelques pas, et se souvint de ce que le jeune homme avait dit. Il se retourna vers lui:

- Oh! Et non, je n'ai pas honte d'être entré dans votre chambre. Parce qu'elles sont réservées aux élèves, et que n'importe qui aurait pu traîné par ici. Alors, pour la sécurité des habitants du centre, il valait mieux que je vérifie. Et, pour la malette, je ne voulait pas réellement l'ouvrir, je voulais voir si son détenteur était toujours dans la chambre. Quand à la bière, ça, c'était pure provocation de ma part!!
Bonne journée, Aniliss!!

Et il se dirigea lentement vers la porte de la chambre.

*Directeur de l'établissement, Akjin, apparemment il part souvent en voyage... voilà pourquoi il se permet tout, erf...*

Aniliss serra la main du directeur avec énergie. Il devait maintenant tout déménager ses affaires jusqu'à la résidence des profs... Akjin commençait à partir quand il se retourna et répondit à Ani avec amusement.

*Il est malin ce mec... 'spèce d'enfoiré!*

Akjin ralentit avant de sortir, comme pour laisser le temps "au chat" de rétorquer mais ce dernier le laissa partir et rangea ses affaires.

Akjin se souvint soudain la raison de sa venue aux résidences. Il devait voir Nata. Il accéléra le pas, malgré sa nuit sans sommeil, il était encore en assez bonne forme, malgré une atroce migraine. Il finit par se dire que Nata n'allait pas l'attendre, ce qui lui fit ralentir le pas. Il avait le temps. Il descendit les escaliers de la résidence portant le nom d'un roi de France lentement, en essayant de ménager sa tête. Il décida quand même de passer d'abord par la pharmacie du bâtiment avant de partir. Il bifurqua donc à gauche, prit un aspirine dans l'armoire à médicaments, un verre d'eau pour le faire passer, et repartit en direction de la porte. Sa migraine disparu en partie, mais lui rappelait quand même sa nuit blanche. Mais maintenant, elle était supportable. Il atteint enfin la lourde porte, qu'il ouvrit. Un grand courant d'air lui fit du bien. Il inspira une grande goulée, et il sortit à pas mesuré.

residence Philippus

Résidence des professeurs